(Jean 1 :1, trad. Louis Segond)
" Au commencement " de notre recherche, nous n’avons que " la Parole " et Elle apparaît comme étant Dieu, comme l’Expression de Dieu, comme la Forme ou la Substance même de Dieu.
Comme nous pouvons le voir,
" Au commencement " est la Vision de l’UNITE,
et l’Unité est Ce qui est uni et qui ne forme qu’" Un "
Le mot " unité " vient du " Latin unitas, unus, " un ". " (dict.) Si " la Parole " est fondamentale, l’Idée qui émerge et se détache d’Elle est tout aussi importante, sinon plus. Bien que ce soit un pléonasme, si nous réalisons " la Parole ", nous pouvons traduire :
Cette étude accordera donc une place importante à " la Parole ", c'est-à-dire aux écritures et à l’enseignement de ceux pour qui Dieu est une Réalité vivante et au travers desquels, Il ouvre le Chemin à ceux qui ont soif de Le connaître et de L’aimer, mais aussi aux définitions du dictionnaire et aux Nombres qui seront introduits progressivement.
De même que dans la Bible, Dieu Se fait connaître au travers de plusieurs Livres, tels que le Livre de l’Apocalypse, de la Genèse, de l’Exode, des Nombres, etc., de même Dieu Se fait connaître dans le monde au travers de plusieurs Livres qui forment un Tout, une seule Révélation.
" Dis : Dieu est Un. " (Coran 112 : 1)
" Dieu est mon Seigneur et le vôtre. " (Coran 19:37)
" 270 La lumière d'un réverbère éclaire avec une intensité variable les diverses parties de la ville, mais tous les becs reçoivent le gaz d'une source commune. De même, les véritables instructeurs religieux de tous les pays et de toutes les époques sont comme autant de lampes par lesquelles se révèle la vie de l'Esprit qui s'écoule constamment d'une source unique, le Seigneur tout-puissant."
" 271 L’eau de pluie, qui tombe sur le toit de la maison, arrive au sol par des tuyaux dont l’orifice est orné d’une tête de tigre ou de taureau, si bien qu’elle semble jaillir vraiment de la gueule du tigre ou du taureau, alors qu’en réalité, elle descend du ciel.
De même les vérités éternelles et les saints enseignements qui sortent de la bouche des hommes pieux ne sont pas énoncés par ces sages eux-mêmes, mais descendent en réalité de Dieu. " (Shrî Râmakrishna 270-271 N)
De même, " le Seigneur Dieu " (Apocalypse 1 :8) S’exprime parfaitement au travers de ces paroles de Shrî Râmakrishna et nous instruit de Lui. Cependant les écritures qui utilisent Son propre langage demeurent au-dessus de toutes considérations. Nous découvrirons peu à peu que dans les écritures, chaque mot est un univers de révélations, tandis que dans le langage courant qui peut paraître plus accessible, tous les aspects contenus dans le langage Divin ne peuvent pas être considérés et encore moins développés simultanément ; chaque mot est par définition une limitation. Dieu est au-delà de toutes limitations, antérieur à toutes conceptions, et cependant " le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant " (Apocalypse 4 :8), par amour, accepte de Se limiter, de Se (dé)finir (N) pour Se révéler à Sa Création, dans Sa Création, avec Sa Création et au travers d'Elle.
Ceux qui pensent par exemple, que les écritures sont les paroles d’untel ou d’untel ont oublié de considérer ou n’ont pas bien considéré l’Unité de Dieu ; ils se sont laissés prendre au piège des apparences. Dépasser les apparences pour réaliser la Réalité des choses, telle est la Connaissance de Soi, la Connaissance du " Seigneur Dieu " :
Séparer la Parole de Dieu de ce qui ne présente aucun intérêt est un travail indispensable sans lequel nous nous laissons éblouir.
Parce que " Dieu est Un ", il n’y a qu’un Dieu et il découle du plus simple bon sens que les écrits qui opposent les Noms de Dieu les uns aux autres, les Révélations de Dieu les unes aux autres, " les paroles de Dieu " les unes aux autres, ne viennent pas de Lui, mais relèvent de l’ignorance. L’ignorance naît de l’absence de considération. Cette absence de considération nous fait croire quantités de choses qui ne sont pas, quantités de choses qui ne nous sont d’aucun profit.
" Au commencement ", il faut savoir se concentrer ou se limiter à certaines paroles ou à certains mots qui, étudiés, deviennent la base d’une Intelligence qui ira en s’élargissant. Dans les écritures, chaque Nom, chaque mot, chacune de " ses paroles ", au travers desquels Dieu nous donne la jouissance de Sa Réalité, est une porte ouverte sur l’Infini. Le langage mental ne permettant pas de tout entrevoir et encore moins de tout développer simultanément, la réflexion et la synthèse indispensables appartiennent donc au lecteur.
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Shrî Râmakrishna est né à Calcutta en 1834 (dict.). L’un des plus grands maîtres spirituels.
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Dieu est au-delà de toutes limitations, antérieur à toutes conceptions, et cependant " le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant " (Apocalypse 4 :8), par amour, accepte de Se limiter, de Se (dé)finir pour Se révéler à Sa Création, dans Sa Création, avec Sa Création et au travers d'Elle.
Dans les évangiles, Jésus représente le Seigneur - Il joue le premier rôle, occupe la première place - , et si le Seigneur accepte de Se (dé)finir, c'est peut-être aussi pour Se révéler au travers de ceux qui Le contemplent.
A la fin, après le récit de la crucifixion, se trouve cette Parole splendide, cette Réalisation, cet achèvement, cette (Dé)finition parfaite dans laquelle
A la fin, à l'unisson, la bouche de ceux qui contemplent le Seigneur n'exprime plus rien d'autre que Ce qu'ils ont réalisé.
A la fin, il n'y a plus qu'une seule voix qui s'exprime, Jésus s'étant pleinement défini.
A la fin, il n'y a plus que l'Expression de l'Un Fini, de l'Un Parfait, la Parole de Vérité.
A la fin, il n'y a plus que la Vision du " Fils de Dieu " en ceux qui Le contemplent.
" Tout savoir a pour but de conduire les gens à la réalisation d'eux-mêmes, c'est-à-dire au Soi." (Ramana Maharshi 573)
" Le centurion et ceux qui avec lui gardaient Jésus, ... dirent : «Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! » " (Matthieu 27 : 54)
A la fin, c'est " d'eux-mêmes " qu'ils conçoivent la Réalité suprême, qu'ils La réalisent.
A la fin, ces Paroles qu'ils prononcent n'expriment que Ce qui est, que la Réalité suprême qu'ils réalisent, que le Soi. Et " Vraiment, celui-ci [qu'ils expriment et qui luit, qui répand Sa lumière] était Fils de Dieu ! ", était la Révélation même de Dieu, la Révélation de Ce qui est uni et qui ne forme qu'Un, la Révélation de Ce qui est à garder.
A la fin, Jésus ne signifie plus rien d'autre que la Révélation de Dieu.
A-t-Il été autre chose ? A-t-Il représenté autre chose ?
Garder Jésus, c'est garder la Révélation de Dieu,
Ne pas Le perdre, c'est ne pas La perdre de vue, jamais....
A la fin, ne formant qu'une seule et même chose " avec lui ", ils nous livrent la Vision du " Fils ".
Car ils sont les éléments constituants, les éléments révélateurs du " Fils " qui représentent également l'autorité, la force et la puissance de l'Unité révélée qui nous livre (tel le " Fils ") la Connaissance de Dieu.
" Le centurion et ceux qui avec lui gardaient Jésus " ne constituent pas une simple association d'individus, une simple unité, sinon le Texte se contenterait de dire: " Le centurion et ceux qui gardaient Jésus ... ". Souvenons-nous du sens de ces mots " avec Dieu ". En Soi, l'image est intéressante : ils ne forment qu'un avec Celui qu'ils gardent, avec Celui qui Se fait également connaître au travers du " centurion " et de ceux qui réalisent au travers de " la Parole ", la filiation de Dieu.
Ainsi, ils nous livrent la Vision du " Fils " ; la Vision d'une Force ou d'une Puissance qui unit et qui exprime la Vérité de Dieu, la Sienne.
En finalité, c'est Dieu qui exprime au travers d'eux, la Vérité de Ce qu'ils contemplent et réalisent.
D'une façon générale, une filiation désigne le lien, la " Liaison entre des choses qui naissent les unes des autres " (Le sens des mots W)
L'Unité de Dieu qu'il nous appartient de rechercher et de voir dans les écritures, comme dans toute la Création nous livre la Vision du " Fils ", la Vision de la Réalité suprême.
Dans la Réalisation " d'eux-mêmes ", dans la Réalisation du " Fils ", ils expriment " la Parole ", la Réalité suprême " Vraiment ! " , ils " aiment ! "
Dans ce contexte, aimer est un mot qui Se rattache à Celui qu'ils contemplent, à Celui qui ne ment pas, à Celui qui n'exprime en Soi ou à travers Soi que la Vérité qui est au cœur de toutes choses, que la Vérité qui est au cœur de la Manifestation.
De même, en Son heure, il nous sera donné d'aimer en Vérité, d'aimer d'un amour vrai en gardant le " commandement " de Jésus, c'est-à-dire d'aimer en aimant comme " je vous ai aimés " (Jean 13:34), comme " je vous ai révélé la Vérité ". Et c'est ainsi que " Dieu connaît ce que les cœurs recèlent. " (Coran 3:149) Par l'Amour, " Dieu connaît le fond de vos cœurs. " (Coran 3:115)
Et c'est ainsi que " Dieu connaît ce que les cœurs recèlent. " (Coran 3:149)
Par l'Amour, " Dieu connaît le fond de vos cœurs. " (Coran 3:115)
A la fin, les données matérielles et les données spirituelles se rejoignent en une seule Révélation.
Ainsi, dans l'armée romaine, le centurion ou le centenier représente cent hommes (dict.) et dans le domaine de l'Esprit, les chiffres 10, 100 ou 1000 sont ceux qui représentent un Tout qui ne forme qu'Un, une Plénitude d'êtres qui Se traduit en Soi par une Plénitude d'être, par une Plénitude d'âme et de Corps.
A la fin, la Réalité de Dieu que Jésus représente, Se forme dans le cœur de " ceux qui " ne forment plus qu'un " avec lui ", " avec lui " qui Se fait toujours connaître au travers d'une plénitude d'être(s), ainsi que cela peut facilement être observé dans les Evangiles.
Dans les Ecritures, les foules qui accompagnent le Seigneur, traduisent cette Plénitude qui s'éprouve en Soi, Plénitude qui témoigne de la Réalisation de Dieu.
... garder, conserver, contenir...
A la fin, il y a effectivement une Plénitude dans le cœur de ceux qui gardent Jésus, une Plénitude qui est née de Dieu, une Plénitude que l'Unité révèle en Soi, une Plénitude qui exprime la Connaissance suprême, la Connaissance qui nous révèle.
Voir Ce qui S'éprouve en Soi.
Témoigner de Cela.
La phrase est encore plus précise et dit :
La Réalité de Dieu est quelque chose qui s'éprouve en Soi. Ayant pleinement vu et saisi cette Réalité qui S'éprouve, ils " eurent très peur ".
Ce qu'ils réalisent (au sens large) ne laisse pas de place pour de vaines imaginations, pour des raisonnements futiles, pour des réactions inappropriées, mais seulement pour la Réalité de Dieu qui s'éprouve en Soi. Dans la Réalisation, l'intelligence qui est ordinairement la nôtre se retrouve terrassée, sidérée et n'a d'autre possibilité que de laisser S'exprimer Ce qui est, Ce qui est vu, Ce qui est éprouvé et qui n'est autre que la Vérité. Celle-là même qui est au-delà de nos facultés intellectuelles et qui repose au fond de chacun d'entre-nous.
Lorsque la Réalité de Dieu pénètre dans la Vision, dans le champ de la Vision, il en résulte toujours quelque chose qui nous saisit, telle une crainte ou une peur, il en résulte toujours un témoignage, une Expression de l'Universelle Force de Conscience et de Connaissance.
La Vision qui secoue et ébranle notre perception de la Réalité, la Vision qui immobilise par ailleurs notre intelligence, est aussi Celle qui nous secourt, Celle dont nous avons finalement tant besoin pour ne pas rester embourbés dans ce que nous croyons savoir et qui ne nous est finalement d'aucun secours, d'aucune utilité.
Dans une prise de Conscience, si petite soit-elle, il y a toujours un choc, une secousse : " mais c'est bien sûr ! " et ce qui en découle, la connaissance, n'est qu'une expression de la Vérité.
Si nous voulons exprimer avec notre Vie une toute autre Vision des choses, si nous voulons être véritablement secourus, si nous voulons réaliser Ce que signifie " la Parole ", la Réalité de Dieu _ que Jésus représente _ doit d'abord pénétrer profondément dans notre Vision.
La Réalité de Dieu, Ce qu'Il est en réalité et qu'il nous appartient de connaître, doit d'abord pénétrer dans le champ de notre Vision. Ceci constitue le commencement de la Révélation des Mystères qui S'éprouvent en Soi.
Révéler Ce qui est Caché, c'est révéler Ce qui S'éprouve en Soi.
Dieu S'éprouve en Soi, nous révèle le Caché.